Chat échaudé devrait craindre l’eau froide - La suite

Par Tito40 le 1er octobre 2016
Dans Fantasmes candaulistes

Elle m’avait donné ce soir-là tellement de tendresse, tellement d’amour. Cette communion des sens aurait dû me satisfaire pleinement, mais ma nature profonde a repris la main.

- " Je veux bien que tu te fasses baiser par quelqu’un d’autre, mais pas avec ce niveau de tendresse… " dis-je sur le ton de la plaisanterie.
- " Mais je n’ai pas besoin de quelqu’un d’autre "
- " Ça m’exciterait pourtant de voir ça "
- " T’es fou ? moi je ne pourrais pas de regarder avec une autre femme. Toi oui ? "
- " Oui, je t’assure. Je trouverais ça tellement beau "
- " N’importe quoi ! "
- " Tu sais, les fantasmes, on ne sait jamais bien d’où ça vient "
- " Certes. En plus, ce serait dangereux. Imagine que j’aime ça !!! "
- " C’est le principe justement. Plus tu aimerais ça, plus ça m’exciterait. Pas toi ? "
- " Moi non. Sûrement pas… "

C’était direct, sans ambages. Avec Martine on pouvait parler de tout, elle ne jugeait pas, mais sur ce sujet-là, la cause semblait entendue.

Je le disais quand-même que dans un coin de sa tête elle avait pris l’information, et que peut-être y penserait-elle, un jour au moins. En même temps, je trouvais plutôt rassurant qu’elle ne saute pas sur l’occasion. Après-tout, quel mal peut-il y avoir à se sentir et à se revendiquer fidèle ?

L’homme est complexe, trop. J’aurais voulu qu’elle accepte, et j’ai apprécié qu’elle refuse. Je lui étais reconnaissant d’avoir refusé, et je lui en voulais de ne pas avoir accepté.

Début 2016, Martine était convoquée un mardi matin à un entretien à Paris par un groupe important. Nous avions décidé de partir en avion le lundi matin et de passer la journée ensemble. J’avais réservé un hôtel pour le lundi soir proche de son lieu de rendez-vous.

La semaine précédente, après être allé chercher quelques pistes sue le web, j’ai engagé la conversation.

- " Ça te dirait que je t’organise un massage à Paris lundi ? "
- " Tu peux aussi bien me masser ici "
- " Pas par moi. Par un masseur "
- " Un homme ? "
- " Un homme oui… "
- " Quel genre ? "
- " Genre d’homme ? "
- " Non, genre de massage… "
- " Un massage, disons, érotique ? "
- " Ah. Et c’est quoi ? "
- " Et bien tu es nue, lui aussi. Et il te masse. C’est tout simple "
- " Nue ? "
- " Oui. Nue. Et il arrête dès que tu penses qu’il va trop loin "
- " Me mettre nue devant un homme c’est déjà aller trop loin "
- " Mais tu pourrais juste essayer ? "
- " Même pas… "

Je n’ai pas insisté de peur de la fâcher. C’était cuit.

Le lundi matin, alors que nous étions déjà installés dans l’avion, mon vibreur m’a annoncé l’arrivée d’un SMS.

- " C’est quoi ? "
- " Oh rien. Un masseur que j’avais sollicité. Il me demande si c’est ok ou pas pour ce soir "
- " Tu avais déjà pris des contacts ?
- " Oui. Plusieurs. Si ça t’avait tenté, je t’aurais laissé choisir "
- " Choisi pour moi "
- " Euh.. c’est-à-dire ? "
- " Choisi pour moi. Je veux bien essayer pour te faire plaisir " me dit-elle en déposant un baiser sur mes lèvres.

Avant de couper mon téléphone, j’ai répondu à Marc que oui, c’était ok, à tel hôtel à 18 heures. Je n’ai pas débandé de tout le voyage.

La journée a été longue je vous assure. Martine semblait parfaitement détendue le midi au restaurant et l’après-midi à nous promener en ville. Tout juste m’a-t-elle demandé l’heure, sans faire de commentaire.

Nous avons pris possession de notre chambre à 17 heures. Elle a d’abord pris connaissance de ses mails avant d’aller prendre un bain. Ces jambes, ces cuisses, ce cul, ces seins, cette bouche, ces yeux, j’aurais volontiers tout mangé illico tellement j’avais envie d’elle. Mais ce n’était pas le moment.

Elle est ressortie de la salle de bains vêtue d’un peignoir blanc, toute fraiche et d’humeur badine. Pas une fois nous n’avons parlé de ce qui allait se passer. Quand mon téléphone a sonné quelques minutes avant 18 heures, j’ai juste déposé sur le lit un masque opaque récupéré dans un avion. Au cas où. Puis je suis descendu dans le hall pour accueillir notre masseur. Jeune, pas très grand mais visiblement baraqué, courtois et détendu, il était rassurant et sympa.

Je l’ai précédé dans la chambre. Martine avait mis le masque, et s’était allongée sur le ventre, une serviette posée sur ses fesses. Mon dieu qu’elle était belle. Mais l’ambiance n’y était pas. Pas encore.

Marc s’est présenté, lui expliquant qu’il était là pour lui faire du bien, et qu’elle pouvait dire stop dès qu’elle le voudrait. En même temps qu’il lui parlait, il avait entrepris de se déshabiller. C’est en boxer qu’il s’est approché du lit en lui demandant de se déplacer pour s’allonger en travers, tête dans sa direction.

Elle a bougé péniblement, cherchant à cacher ses seins quand elle se redressait, et à tâtons, le bord du lit.

Marc s’est enduit les mains d’une huile parfumée dont l’odeur a immédiatement envahi la chambre, une odeur de camphre et de menthe, assez suave, qui m’a fait penser aux hammams de Turquie. Il a commencé doucement à masser les bras de ma belle, puis ses épaules et son dos, par des mouvements lents, doux, continus. Régulièrement, il lui demandait si elle se sentait bien.

Durant nos échanges par mail, j’avais bien précisé à Marc qu’il ne devait pas la brusquer et qu’à la moindre réticence, il ne devrait pas insister. Oui je voulais qu’elle se laisser faire. Oui je voulais qu’elle mouille sous ses mains. Oui je voulais qu’elle écarte les cuisses pour se faire baiser. Oui je voulais qu’il la fasse hurler de plaisir, qu’il la fasse jouir plusieurs fois et très fort, oui je voulais qu’il l’embrasse à pleine bouche, oui je voulais qu’elle en redemande, oui je voulais qu’elle tombe amoureuse de lui, oui je voulais qu’elle me supplie de prendre un autre rendez-vous pour le soir même. Oui, je voulais tout ça et plus encore. Mais je ne voulais pas la perdre, passer pour un salaud, lui faire perdre sa confiance en elle, qu’elle se sente dégradée. Il avait bien compris tout ça, et m’avait assuré qu’il avait l’habitude. Souvent, m’avait-il dit, des femmes voudraient qu’il insiste un peu. Elles veulent juste montrer qu’elles résistent mais au fonds, pas tant que ça. Il m’a assuré être capable de distinguer un vrai « non » d’une vague supplique, et j’avais décidé de lui faire confiance.

Jusque-là, tout avait été très professionnel. Il descendait bas sur son dos, mais aucun mouvement équivoque. Martine ne disait rien, soufflant tout au plus un peu quand il appuyait ici ou là. Mais les mains de Marc descendant de plus en plus bas sur son dos, je savais que nous allions avoir là un premier moment de vérité. Elle n’a pas réagi. Il est revenu sur sa nuque, la caressant tendrement, puis lui a dit qu’il allait changer de côté pour lui masser les jambes. Il s’est redressé, a fait le tour du lit, a saisi les chevilles de Martine pour lui écarter les jambes, et s’est agenouillé entre ses genoux.

Elle n’avait pas eu le temps de réagir. Elle a tenté de resserrer ses jambes mais c’était impossible. J’ai senti une tension. Ce gars derrière elle dont elle ne connaissait que la voix et les mains, se trouvait à hauteur de ses fesses, derrière elle. Certes la serviette la cachait un peu, mais elle devait bien savoir que ça ne durerait pas.

Marc a entrepris de lui masser les mollets, tout doucement, jusqu’aux genoux. Martine était repartie dans une espèce de léthargie, ne réagissant que très peu. Puis il est remonté à l’arrière de ses cuisses pour progresser vers le bas de ses fesses, sous la serviette. J’ai vu quelques soubresauts lors des premières approches, puis elle s’est détendue à nouveau.

- " Je peux ôter la serviette Martine ? "
- " Si c’est nécessaire… "

Enfin, il m’était donné de voir son joli cul et des mains posées dessus. Des mains fermes et douces, sans doute chaudes, expertes, qui explorant son dos, revenaient presser les fesses, descendre derrière les cuisses, remonter dans le dos, refaire le même trajet qui en revenant des genoux, passait de plus en plus à l’intérieur des cuisses. Comme lorsqu’on voit une boule de billard se diriger vers une autre et qu’on en déduit la direction de la boulle qui va être heurtée, je savais bien que petit à petit il allait en venir à frôler le sexe de Martine, totalement apparent.

Je m’attendais aussi un peu à sa réaction. Marc a posé ses pouces à proximité de la vulve de mon amour et elle s’est crispée.

- " Stop ! "
- " Excusez-moi. Voulez-vous que j’arrête ? "
- " De me masser non. Continuez. Ça fait du bien. Mais ne me touchez pas là… "
- " Très bien "

Marc a repris ses massages, ou plutôt ses caresses, évitant soigneusement de recommencer. Mais il passait tout de même assez près, frôlant son intimité sans la toucher vraiment. Un équilibre semblait avoir été trouvé. Je me régalais de ce spectacle simple, dénué de vulgarité.

Il s’est levé, demandant à Martine de se retourner. J’ai senti une réticence, fugace, mais elle s’est exécutée. Avec grâce. Elle avait toujours son masque. Marc lui parlait régulièrement, doucement, avec autant de tendresse que ses gestes.

Marc est revenu côté tête pour reprendre par les épaules, puis descendre le long des bras que Martine avait gardés le long du corps, répandant avec soin cette huile odorante et douce. Quand ses mains rejoignaient celles de Martine, leurs visages étaient proches. J’imagine qu’ils sentaient leurs souffles, proches, chauds. Martine respirait de plus en plus fort, sans esquisser le moindre mouvement.

Quittant ses mains, il est revenu vers le haut du corps en parcourant les flancs, tirant Martine vers le haut. Ses seins, en remontant, avaient changé de forme. Il s’en est approché petit à petit pour enfin passer ses mains dessus en descendant rapidement vers le ventre, présentant son visage tout près de celui de Martine qui semblait apprécier.

J’ai fait signe à Marc, en me pinçant un téton, de tenter quelque chose de plus chaud. Après-tout il lui avait touché plusieurs fois les seins, pourquoi ne pas essayer maintenant ?

Il a souri, a ralenti ses mouvements, et quand ses deux mains se sont positionnées sur les seins de la belle, il a pris les tétons entre ses pouces et ses index.

- " Stop ! "
- " Pardon. Vous n’aimez pas ? "
- " Ce n’est pas la question. Je suis très sensible à cet endroit. "
- " Vous voulez qu’on en reste là ? "
- " Non non. Mais pas là… "

Il m’a regardé, souriant. Pour lui ça devait ressembler à une résistance de façade, qu’il parviendrait à vaincre plus tard. Pour moi, c’était le signe, le bon signe, qu’elle ne se laisserait pas aller. Le mauvais signe, aussi, qu’elle ne se laisserait pas aller. A cet instant, je suis incapable de vous dire ce que je voulais. Qu’il la masse partout et se casse pour que j’en profite après, ou qu’il parvienne à l’exciter suffisamment pour qu’elle se lâche et s’offre à lui.

J’avais demandé à Martine plusieurs fois si ça allait et à chaque fois elle avait répondu positivement, sans en rajouter.

Marc a fait le tour pour se positionner entre ses jambes. Cette fois, j’ai eu l’impression que non seulement elle n’opposait aucune résistance mais qu’au surplus, elle avait écarté volontairement ses jambes. Elle ne pouvait pas ignorer que Marc avait une vue imprenable sur son sexe offert. Elle ne pouvait pas davantage ignorer que les premiers signes de son excitation étaient largement visibles. Ses lèvres commençaient à s’écarter, elles étaient luisantes et gorgées de sang. Visiblement elle mouillait, et n’éprouvait aucune gêne à le laisser voir.

Il a commencé par ses chevilles, pour remonter progressivement sur le reste de son corps, dessinant des cercles autour de son pubis, allant rechercher ses seins et son ventre en se penchant en avant, puis revenant vers ses cuisses. C’est le moment que j’ai choisi pour me lever et m’approcher derrière le visage de Martine. J’ai posé mes mains sur ses bras et mes lèvres sur les siennes. J’ai senti sa langue chercher la mienne et nous nous sommes embrassés. C’était peut-être un signal, une invitation, alors je lui ai fait ce qu’elle avait refusé à Marc, je lui ai titillé savamment les tétons en les roulant entre mes doigts. Elle adore ça. Son corps s’est mis à vibrer, et sa langue à s’agiter d’avantage. Elle aimait ça, et moi aussi.

Sauf qu’à cet instant je me suis demandé si finalement, à vouloir vivre mes fantasmes, je ne l’avais pas frustrée en ne lui demandant pas les siens. Peut-être, me suis-je à ce moment, avait-elle envie que nous fassions l’amour devant quelqu’un plutôt que de faire l’amour devant moi. J’étais prêt à ça, même si ce n’était pas mon plan, mais j’ai vite compris qu’en réalité elle était en train de décoller et que peu lui importait la suite. Marc l’avait tellement chauffée qu’elle était prêté à s’envoler, à laisser ses sens l’emporter, à laisser son corps exulter. J’ai compris ça quand regardant vers Marc, j’ai vu qu’il lui caressait le sexe de des doigts. Il avait profité de notre baiser pour tenter un retour vers la zone interdite, et elle l’avait laissé faire. Non seulement elle l’avait laissé faire, mais elle avait plié ses jambes en les écartant largement pour lui faire de la place. Il avait compris le message. Moi aussi. Il a rapidement remplacé ses doigts par sa langue, et a remonté ses mains le long du corps de Martine pour saisir ses seins. Je lui ai laissé la place. Il s’est emparé des tétons pour continuer le travail. C’était le moment pour moi de m’écarter après avoir dit dans le creux de l’oreille de ma douce que je l’aimais.

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