La suite logique de ma question à la communauté et enfin, j’y suis ! Ce soir je serai avec lui. Je me suis préparée mentalement et physiquement épilation complète, manucure, soin...
Je suis dans un état second, quelque part entre l’inévitable culpabilité et une sensation surprenante, intense. Mes hormones sont en ébullition ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus ressenti cela je redécouvre cette sensation excitante du premier rendez-vous que j’avais oubliée. Ma libido est plus que décuplée.

Quelques pensées me viennent en ce moment. Une voix, un peu parentale, qui dit « ce n’est pas bien », « c’est interdit », « c’est un jeu dangereux »… et une voix, de liberté, qui me dit « chouette, une personne qui me plait, mon mari veut, j’en ai envie, je me sens bien pourquoi pas essayer »…

On verra bien. J’ose essayer !! Je vais me laisser aller à cette liberté que m’accorde mon mari, aux sensations nouvelles, à l’inconnu, à la découverte de cet homme très mignon (je l’ai peut-être déjà dis), aux frissons, aux impatiences et aux attentes d’un mot, d’une caresse ou d’un baiser. C’est fou cette adrénaline qui vient vous titiller l’envie, le désir. Et comme c’est bon.

Déjà, hier soir, j’ai eu envie de mon homme, en m’imaginant cette rencontre, mais si je sais bien que je joue un peu avec le feu, je sais bien, mais je ne peux plus, je ne veux pas reculer. Il faudrait juste que je ne me sente moins coupable. Ce genre de choses a-t-il des chances de bien se terminer ? Je pense que oui.

Ou devrais-je tout arrêter tant qu’il est encore temps. Mais j’en suis strictement incapable. C’est simple, l’image de mon collègue depuis mardi est présente partout, dans ma cuisine, la baignoire, la rue, le supermarché alors qu’il est dans un autre service que le mien je ne l’ai pas beaucoup croisée cette semaine. Je suis maintenant impatiente d’unir nos corps.

Le temps me semble si long… Lorsque je regarde ma montre, je m’étonne de ne pas le voir passer plus vite. Je ne pense qu’à lui, et pourtant ce matin je regardais mon homme comme la personne la plus merveilleuse, la plus désirable au monde. Je suis morte d’angoisse. Mais mon bas ventre en frémit déjà d’envie.
Pascaline