Amour, confiance et vérité : notre cheminement dans le libertinage - Suite

Par jacky et isabelle le 30 décembre 2015
Dans Expériences de candaulistes

Toutefois, des limites restent posées, fruits de nos nombreuses discussions sur le sujet du libertinage :
- pas d’échange de salive par des baisers ;
- pas de rapports non protégés ;
- toujours dans un sauna libertin car nous préférons les milieux humides, à l’image du sexe de ma femme…
- pas de relation directe entre ma femme et son sexe friend, je reste l’intermédiaire.
Avec ces règles, je garde un sentiment de contrôle et de sécurité en limitant ainsi le risque d’attachement. Règles fondamentales pour éviter les mêmes difficultés que celles rencontrées par notre partenaire sexuel.

En effet, celui-ci a mis son couple à mal, en révélant ses agissements à sa femme, jusqu’alors cachés depuis des années. Meurtrie par ces trahisons, par la lecture des sms échangés entre son mari et la femme du dernier couple qu’il avait rencontrée avant nous, de lire ses critiques à son encontre, et surtout de constater son désir de vivre en couple avec celle-ci et de lui faire un enfant. De l’adultère en d’autres termes… avec pour conséquence l’impossibilité pour la femme de notre partenaire de comprendre et d’expérimenter les fantasmes de son mari dont elle s’est sentie exclue, pire rejetée et dévalorisée.

Mise au courant de nos rencontres, il lui est impossible de participer à nos ébats, d’être à l’écoute des fantasmes de son partenaire et de l’accompagner pour les vivre car il était allé trop loin sans elle. La règle fondamentale reste donc de cheminer ensemble, dans le respect du rythme et des limites de chacun des partenaires.

Ne rien cacher, communiquer librement dans un climat de confiance et de sérénité. Lever le refoulement comme diraient les psychanalystes. Comme je suis content d’avoir mal négocié mon complexe d’oedipe ! Mais pourvu que je garde le contrôle de ces situations pour que ni mon épouse ni moi-même ne souffrions de la sorte, ni ne connaissions le destin tragique du bon roi Candaule.

C’est à l’occasion d’une sortie de ma femme avec ses collègues qu’elle a recruté elle-même notre deuxième sexe friend. Rentrant d’une soirée arrosée dans un restaurant puis dans un bar latino, elle m’annonce avoir « fait de l’effet » à un de ses collègues, ainsi qu’à deux inconnus avec lesquels elle a dansé, se laissant aller jusqu’à se trémousser sur le bar telle une gogodanseuse.

C’est qu’elle se prend au jeu du désir ma déesse ! En effet, elle qui est d’ordinaire discrète et peu sûre d’elle, me dit être sensible mais déstabilisée par le désir des hommes dans ce contexte. De plus, elle aime avant tout ce pouvoir de donner du plaisir. Pourtant, comme à son habitude elle n’a pas donné suite aux approches séductrices d’un black, ni à celles des autres hommes.

En revanche, une fois couchée à mes côtés, puisque j’étais resté à la maison pour garder nos enfants, elle m’annonce avoir été déstabilisée par le désir d’un de ses collègues qu’elle côtoie depuis plusieurs années : les yeux dans les yeux, les quatre mains agrippées, collés serrés, leurs hanches se frottant vigoureusement. Elle a mis cela sur le compte de l’alcool.

Trois jours plus tard, celui-ci, au travail, lui avoue son attirance. Prise au jeu dans lequel je l’ai entraînée, la voilà qui fait voler en éclat les règles de base de notre contrat : anonymat, discrétion, pas de relation suivie, etc…et lui propose de passer à l’acte en ma présence. Elle évoque nos expériences passées, le cadre et les règles à respecter et lui exprime même son goût pour les hommes grands et musculeux. Il mesure plus d’1,90…

Ce collègue ne m’était pas complètement inconnu car elle m’avait déjà parlé d’un homme grand et élégant. Là encore, sa femme n’est pas au courant de la situation. A lui d’être suffisamment discret s’il veut devenir notre partenaire sexuel et ne pas compromettre sa vie de couple et de famille. Les hommes sont infidèles et le prétendant de ma femme semble gêné par les conditions que nous fixons à la réalisation de son désir et à celle du fantasme de ma femme. Pourtant il les accepte et pose beaucoup de questions à ma femme sur ce milieu.

AÏE ! Me voici dans une posture délicate, ma femme prend la situation en main, recrute un homme à son goût, qu’elle côtoie dans un cadre professionnel. Je me sens en danger. En déplacement professionnel pendant une semaine, j’ai peur et nous échangeons plusieurs centaines de sms. J’ai besoin d’être rassuré. Elle prend conscience de mes craintes de la perdre, mais elle estime pouvoir gérer ça sans difficulté.

Nous réfléchissons aux conditions de cette rencontre, ces avantages et ses risques : il est physiquement attirant, marié et père de famille, novice en matière de libertinage. Le négatif : comment gérer la relation professionnelle avec des images d’intimité sexuelle partagée dans la tête ? Je les imagine tous les deux se toucher dans un bureau, y faire l’amour sans moi. Exclu ! Voilà ce que je refuse d’être.

Je veux la regarder se faire prendre, jouir, lui sourire en s’échangeant des regards complices dans lesquels je veux lire : je n’aime et ne désire que toi, même si ce sexe friend me donne aussi beaucoup de plaisir. Voir ma femme être désirée par d’autres partenaires est très valorisant pour elle comme pour moi. Que ces rencontres lui permettent d’avoir davantage confiance en elle, de croire en son pouvoir de séduction, de se libérer de ses inhibitions et surtout de prendre conscience de ses fantasmes pour les vivre ensemble.

Elle me dit fantasmer d’être en missionnaire, le sexe rempli par la verge de son partenaire massif, toute petite chose entre ses bras, soumise à son désir et au plaisir qui la submerge. Fantasme de ma femme d’autant plus difficile à assumer pour moi qu’elle m’avoue envisager dans le feu de l’action, au paroxysme du désir et ivre de plaisir dans la position du missionnaire, de céder à ses baisers.

Re-Aïe ! Elle ne sera plus vierge de toute autre salive que la mienne dans sa bouche. Nous cheminons et trouvons un compromis : Ok nous avons trouvé notre prochain sexe friend à ton goût, Ok vous pourrez vous embrasser, il te pénétrera, tu le suceras, tout cela avec préservatif et je me délecterai de vous regarder tout en participant.

Si l’expérience est concluante, nous recommencerons avec lui, s’il est également d’accord. Toutefois, il devra travailler dans un autre service. Acté ! Il avait postulé pour un autre emploi antérieurement à cet événement, qu’il vient d’obtenir…je ne serai pas l’intermédiaire et il te contactera discrètement pour organiser des rencontres à trois.

Peut-être à l’avenir pourrons-nous envisager d’intégrer une femme dans notre intimité sexuelle et pourquoi pas tenter de passer du triolisme au quatuor ?
Prochaine étape, une rencontre au resto à trois pour discuter avec ce bel étalon, répondre à nos questions réciproques, fixer les limites, se rassurer et créer un lien de confiance, à l’épreuve du candaulisme.

La suite au prochain épisode dans les semaines à venir.

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