Le candaulisme et l’harmonie des deux mondes

Une méthode très facile à mettre en œuvre pour désamorcer d’éventuelles contrariétés

Par Candaule le 11 décembre 2016 2
Dans Vivre une aventure candauliste

Cette méthode vous propose de gérer vos éventuelles contrariétés en rééquilibrant votre monde intérieur et votre monde extérieur.

Mais qu’est-ce que le monde intérieur et le monde extérieur ?

Le monde intérieur est absolument tout ce que nous allons imaginer et anticiper. C’est donc extrêmement vaste car parfois pour un même événement nous sommes capables d’imaginer différents scénarios. Il y a aussi le monde extérieur qui n’est pas autre chose que la réalité.

Quel est le principe de la méthode ?

Le principe est très simple. Il est important de savoir qu’absolument toutes les contrariétés rencontrées au quotidien, qu’elles soient petites, moyennes ou très grandes sont toutes dues au même mécanisme :
À chaque instant de notre vie, consciemment ou inconsciemment notre cerveau anticipe absolument tout ce qui va se passer, que ce soit dans les prochaines minutes, les prochaines heures, les prochaines années.

Ce constat s’applique aussi à une complicité candauliste, à la veille d’une aventure avec un complice du couple. Dès qu’il y a un décalage trop important entre ce que l’on avait anticipé ou fantasmé ensemble et ce qui se passe réellement, il y a une contradiction entre notre monde intérieur et le monde extérieur. C’est de là que nait la contrariété.

Pour parvenir à être en harmonie dans une relation candauliste, tout le jeu est d’arriver à gérer nos attentes qui sont dues à ce décalage entre ce que l’on avait imaginé et ce qui se passe réellement. Toutes les contrariétés quelles qu’elles soient sont dues à ce même mécanisme.

Il n’y a alors qu’une simple question à se poser : « qu’est-ce que j’avais imaginé ? » Lorsque l’on a une contrariété « qu’est-ce que j’avais anticipé ? » ou encore « à quoi est-ce que je m’attendais ? » Ou « qu’est-ce que j’espérais sans y avoir réfléchi ? » Toutes ces questions nous permettent de mieux cerner nos attentes et donc de mieux nous connaître.

Quand nous faisons émerger à la conscience nos espérances inconscientes, quand nous comprenons notre anticipation inconsciente, notre espérance, notre attente, on a alors trois options :
- soit nous pouvons changer la réalité en faisant évoluer notre pratique.
- soit on ne peut absolument pas changer la réalité comme par exemple la taille du sexe de son conjoint ou son origine ethnique. Il faudra alors que l’on modifie notre attente car on peut inconsciemment être dans l’attente que notre partenaire soit plus généreusement pourvu par la nature. Il va donc falloir travailler sur notre monde intérieur.
- soit on peut faire un peu des deux, ce qui est souvent le cas dans les couples, c’est-à-dire faire des compromis où l’on modifie un petit peu notre monde intérieur, nos attentes et l’autre va modifier un petit peu son monde intérieur à lui et ses attentes à lui. Nous pourrons alors nous retrouver sur un compromis

Quel intérêt pour un couple candauliste ?

Ce concept est très intéressant au sein d’un couple qui découvre la pratique candauliste car lors de rencontres avec un complice, chacun va projeter une manière de vivre cette rencontre et ne sera pas forcément au diapason des attentes de son partenaire de vie. C’est à ce moment-là que la contrariété peut survenir.

Il apparaît important alors de communiquer sur ce que chacun avait imaginé et ce que chacun considère comme la réalité d’une aventure candauliste ce qui renvoie à deux choses :
- avant de rencontrer un complice, avant de vivre une aventure candauliste, il est important de savoir quelles vont être nos attentes individuelles. Est-ce que j’ai envie d’avoir une aventure d’un soir ? Plutôt une aventure suivie ? Est-ce que j’ai envie d’avoir des sentiments pour mon amant, ou cela ne m’intéresse pas ? Est-ce que je suis prêt à laisser partir mon épouse avec notre complice ou est-ce que je veux être obligatoirement présent ?

Il est crutialde définir quelles sont nos attentes et nos espérances conscientes mais aussi inconscientes. C’est la raison pour laquelle il est important de nous poser les questions suivantes :
- " qu’est-ce que j’imagine à travers notre couple ? "
- " Quelles sont mes attentes concernant notre complicité candauliste ? "
Des questionnements qui vont forcément orienter les rencontres que nous pourrons faire.
- quand on se retrouve en couple, c’est aussi un outil de compassion vraiment puissant car quand on a quelqu’un de contrarié en face de soi ou qui est en colère qu’apparemment, on a déçu notre compagne ou notre compagnon, il est important de faire un point et de participer à la régulation de ses attentes.

Comment mettre en pratique cette régulation ?

Quand notre partenaire n’est pas bien, il/elle peut exprimer sa contrariété de plein de manières différentes. Cela peut être de la colère, de la frustration, de la tristesse, de l’insatisfaction.

Alors si nous sentons qu’une forme de contrariété se fait jour chez notre partenaire, il est important de lui poser les questions suivantes :
- " mais explique moi à quoi tu t’attendais ? "
- " Qu’est-ce que tu attendais de moi ? "
- " Qu’est-ce que tu avais imaginé ? "

Au début, quand vous allez faire le test, surtout persévérez, répétez la question deux à trois fois, car spontanément votre partenaire vous répondra :
- " je n’avais rien imaginé de spécial "
Alors que nous imaginons tous quelque chose ! C’est physiologique, c’est aussi naturel que de respirer, il est totalement naturel voire systématique pour l’être humain de tout anticiper.

Lorsque l’un des deux partenaires du couple est contrarié, par exemple soi-même, il faut commencer par se poser la question :
- " qu’est-ce que j’attendais ? "
- " Qu’est-ce que j’imaginais et qui ne correspond pas à mon quotidien ? "

Si c’est votre conjoint(e) qui est contrarié(e), il faut lui poser les questions du type :
- " Mais raconte-moi quelles sont tes attentes exactement ? ".

De prime abord, les gens vous répondront :
- " mais je n’avais rien anticipé "
mais il suffit de laisser passer quelques minutes et de reposer la même question, ce que l’on appelle le cycle court : on se repose toujours la même question :
- " qu’est-ce que tu attendais ? " ou bien " Qu’est-ce que j’attendais ? " Et aprés s’être posé deux ou trois fois la même question, la personne va faire émerger :
- " eh bien oui je m’attendais à ce que l’on… ".

Il est bon de savoir que ces choses-là ne sont pas toujours conscientes et que le fait de poser cette question fait émerger à la conscience nos attentes qui étaient inconscientes. Alors même si la personne résiste un petit peu car nous n’avons pas conscience de tout ce qui se joue dans notre inconscient, il ne faut pas hésiter à reposer la question.

Cette question peut être d’ailleurs formulée de différentes manières :
- " qu’est-ce que tu attendais de moi ce soir ? "
- " Est-ce que je t’ai déçu ? "
- " Tu es contrarié, tu es en colère, est-ce que tu attendais plutôt si ou plutôt cela ? "

En conclusion

Pour finir, il est vraiment important de laisser s’exprimer son partenaire. Bien souvent chaque personne a ses propres attentes et vous serez parfois très surpris de découvrir ce que nous-mêmes nous n’aurions pas pu anticiper et que c’était très différent de ce que nous avions imaginé.

Plus on utilise cette manière de communiquer et mieux nous gérons nos contrariétés au quotidien et dès que la moindre petite contrariété se présente un auto questionnement de forme réflexe et naturel se met en route.

2 commentaires

Le candaulisme et l’harmonie des deux mondes

Par kamadeva le 12 décembre 2016

Oui, bravo et merci.
Riche, et donnant envie de lire ce livre .
Bravo ICando pour avoir rajouter l’humour...

Le candaulisme et l’harmonie des deux mondes

Par I_CanDo le 12 décembre 2016

Bonsoir,
Vous posez la question de l’écart entre réel et imaginaire, vécu et fantasmé, voilà un propos ambitieux !
Le questionnement sur les attentes, la confrontation entre fantasme et réalité sont essentiels, les vécus de chacun étant si différents.
Le fantasme (pris au sens large, générique) peut s’user a être trop mis en scène, perdre de sa vertu, de sa force évocatrice, voir son intensité de moteur d’excitation diminuer.
Merci en tout cas de proposer à la réflexion de chacun ce concept fait de communication dans le couple, d’écoute de l’Autre et d’analyse de soi !
Peut-on ajouter qu’outre la communication, la mise en perspective, l’humour sont des éléments de complicité, salvateurs des situations difficiles voire scabreuses ?
Vous avez écrit un article débarrassé de toute charge érotique et extrêmement bienveillant, bravo et merci !
Cordialement...