Une origine possible du plaisir candauliste
Par
Candaule
le 1er septembre 2005
Dans
Psychologie et candaulisme
Le candaulisme qui est une forme de voyeurisme, est un comportement sexuel de nature déviante, principalement masculin mais parfois féminin, dans lequel le plaisir est obtenu par la vision dérobée de scènes érotiques qui font intervenir sa ou son partenaire qui fait l’amour avec un autre homme ou une autre femme, parfois même en groupe.
Cette tendance a souvent pour origine une éducation infantile répressive et autoritaire, entraînant un blocage sexuel de la personne réprimée au cours de son enfance.
Les candaulistes sont restés à un stade psychologique infantile dans lequel ils n’éprouvent pas le besoin d’avoir une activité sexuelle dite adulte. Quelles en sont donc les origines possibles ?
Il faut savoir que le principe fondamental à l’origine du plaisir du candauliste est toujours un principe de projection, de transfert.
Le premier cas de transfert est le cas du candauliste qui se projette en la personne de l’amant, de l’homme très phallique et qui donne du plaisir à sa partenaire. Un plaisir qu’il ne pense pas, lui, être pleinement capable de donner.
Il attribue donc cette capacité à l’amant et s’identifie à lui. De plus, cette perception répond pleinement aux attentes d’une éducation répressive : il n’est pas coupable de luxure puisqu’il ne fait rien.
Parfois cette vision a pour origine l’absence d’un père trop occupé pour permettre à son fils de s’identifier à l’homme en devenir qu’il est.
Le second cas de transfert, est le cas du candauliste qui se projette en la personne de son ou sa partenaire. C’est une façon détournée d’accepter la part féminine qui est en lui et à laquelle il accorde l’importance que lui a appris son éducation.
S’il a reçu une éducation fortement matriarcale, où l’image du père et/ou de l’homme est ternie, le jeune garçon va tenter de s’identifier à l’image la plus favorable de l’adulte qui compose sa parentalité d’où cette tendance qu’il perpétue en s’identifiant à sa partenaire.
Voilà pour la version clinique. De façon plus générale, nous avons tous un petit côté voyeur, pas obligatoirement sexuel et en fin de compte très naturel. Qui ne tourne pas le regard en apercevant un joli fessier ou une belle poitrine ?
Nous aimons regarder d’abord par curiosité ; ensuite, par référence à soi, pour calmer son ego ou flatter son orgueil.
Le candaulisme peut-être considéré comme pathologique quand il est le seul stimulus sexuel possible. Le vrai plaisir du candauliste, c’est la transgression.
Le candauliste n’a pas l’absolue nécessité du rapport sexuel et peut rester simple spectateur : le spectacle suffit à son plaisir.
Certaines circonstances conduisent la personne candauliste à se cacher dans le but de surprendre son ou sa conjointe. Son plaisir est alors accentué par l’idée qu’il/elle peut être découvert et que ceux qu’il/elle regarde se sentiront gênés d’avoir été surpris.
L’édyose" est le terme médical désignant le phénomène d’excitation physique éprouvé par le candauliste face à la représentation du nu. Une sensation qui peut en fait être vécue par chacun, en assistant à un strip-tease par exemple.
Chez le voyeur pratiquant, l’édyose est simplement beaucoup plus forte et concentrée. Mais le plaisir des yeux et de la chair fait-il bon ménage avec la loi ? Regarder son ou sa partenaire dans des situations excitantes ne constitue pas un crime répréhensible.
L’ordre public ne punit que les candaulistes qui s’infiltrent dans un lieu privé autre que le leur ou qui captent des images sans le consentement de leurs partenaires et qui les diffusent.
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