Le désir et le plaisir sexuel dans la relation candauliste

Apprendre le plaisir sexuel sans obligation de passion

Par Candaule le 1er juin 2013
Dans Psychologie et candaulisme

Etre porté dans son couple par un désir brûlant et sans faille, nous en rêvons tous. Les recettes abondent pour capturer et cultiver le plus mystérieux et le plus volatil des aphrodisiaques.

Notre époque place le désir au-dessus de tout et considère le plaisir sexuelle comme un loisir.

Pourtant, une vision réaliste, mais non fataliste, du couple, qu’il soit candauliste ou non, implique que l’on accepte de faire « avec », mais aussi, parfois, « sans ». Sans désir passionné, sans élan irrépressible.

Mais sans cesser pour autant d’apporter des soins attentifs à sa relation amoureuse qui se cultive dans notre cas à travers le candaulisme.

Voici quelques pistes de réflexion pour traverser en confiance et en conscience les périodes ou le désir du partenaire est atténué.

Faire la paix sur l’oreiller après une aventure qui a engendré des tensions dans son couple

Vous avez planifié et vécue une aventure avec un complice de votre couple. Le plaisir partagé par les deux amants sous le regard du conjoint candauliste à réveillé la jalousie de celui-ci.

Une fois chez vous, vous vous retrouvez avec votre conjoint sur l’oreiller. Les retrouvailles qui font suite à un puissant sentiment de jalousie pourrais donner lieu à des tensions. Dans ce cas faire l’amour avec son partenaire est un acte motivé par l’angoisse de rester bloqué dans le conflit et le désir d’en sortir rapidement.

Il s’agit de retrouver une complicité non verbale avec le conjoint resté en retrait, de se prouver que rien d’irrémédiable ne s’est produit, de redonner un coup de fouet à la relation intime...

L’agressivité qui s’est libérée pendant la crise circule toujours entre les « combattants » et peut se transformer en énergie sexuelle. Le sentiment d’être au bord de perdre l’autre agit comme un puissant stimulant. Ces réconciliations ne posent pas de problèmes quand elles sont occasionnelles.

En revanche, si elles remplacent systématiquement les mots, le risque est de vivre dans une agressivité latente, qui contamine la relation de manière souterraine et finit par exploser en un conflit souvent impossible à résoudre.

Idéalement, avant de se réconcilier sur l’oreiller, il faut prendre le temps d’exprimer ses reproches sans chercher à détruire l’autre, afin que chacun puisse panser ses plaies d’amour-propre.

Cette « saine agressivité » agira également comme un aphrodisiaque dans une relation sexuelle débarrassée de ses composantes toxiques.

Faire plaisir à son partenaire sans éprouver de désir

Si l’on attendait d’être parfaitement synchrones, les rendez-vous sexuels e se compteraient, dans l’année, sur les doigts d’une main...

Faire plaisir à l’autre, quand on est soi-même dans une phase un peu tiède, n’a donc-en soi rien de répréhensible si le couple ne fonctionne pas sur un système de rapport de force. C’est-à-dire ou l’autre ne vous contraint pas à avoir un rapport que ce soit avec lui ou avec un amant.

Mais lorsque ce « faire plaisir » est une réponse sexuelle habituelle, il devient un sacrifice à la fois douloureux et confortable, permettant de faire l’impasse sur la question du désir que l’on n’éprouve pas, ou plus, pour son partenaire.

Attention aussi au don qui ressemble à s’y méprendre à une aumône, motivé par une agressivité passive et qui place l’autre dans la situation du mendiant à qui l’on concède quelques miettes.

Dans tous les cas, « faire plaisir » est positif lorsque l’on y trouve soi-même une gratification affective, émotionnelle, sensuelle. Le désir se nourrit aussi du désir que l’autre a de soi. Et le plaisir surgit souvent lorsque l’on ne s’y attend pas.

Faire l’amour à son partenaire pour se déculpabiliser après une aventure candauliste

Dans ce grand classique des expériences candaulistes, madame a cédé à un complice avec le consentement de monsieur mais en son absence. Lorque le couple se retrouve pour faire l’amour, il y a bien souvent dans cet acte, la volonté d’« amoindrir » ce qui s’est passé en renouant avec le cours « normal » des choses, mais aussi de se prouver que ce n’était pas « si important que ça », puisque l’on est toujours capable d’éprouver du désir pour son partenaire.

Un désir souvent nourri par la conscience d’avoir transgressé un interdit et qui constitue le « piment » classique de nombre de relations candaulistes. Les conséquences d’une aventure stimule bien différemment un couple candauliste vis-à-vis d’un autre.

Si la fidélité, au sens d’« exclusivité sexuelle », n’en n’est plus le ciment, le poids de la culpabilité l’emporte souvent sur l’excitation procurée par une aventure candauliste en l’absence du conjoint.

Dans le cas contraire, les aventures candauliste en l’absence du mari peuvent être une composante essentielle de la relation sexuelle, que nous nommerons cuckolding.

Ce qui déculpabilise réellement, après une aventure candauliste, c’est de ressentir vraiment du plaisir en faisant l’amour avec son partenaire. Si l’acte sexuel n’est qu’une réparation narcissique motivée par le sens du devoir, la question du désir dans le couple se posera tôt ou tard avec une douloureuse acuité.

Faire l’amour avec un(e) complice pour le ou la retenir

Cette intention révèle une crainte, souvent féminine, manifeste dans le succès des livres égrenant les mille et une façons - érotiques -de retenir son homme.

Mais s’il suffisait de décliner le Kama-sutra pour couper court à toute velléité de son partenaire d’aller voire ailleurs, chaque couple en posséderait un exemplaire.

Or, on le sait, le plus puissant des aphrodisiaques est le désir. Libre, capricieux, volatil. C’est ce qui fait sa fragilité, mais aussi son prix. La qualité d’une relation sexuelle ne se mesure donc pas en quantité. Faire l’amour deux fois par jour ne saurait garantir la satisfaction sexuelle.

Ni l’attention de son partenaire ou de son complice, dont l’inconscient captera les messages d’insécurité et de peur compris dans ce comportement volontariste, qui sont, eux, de véritables « tue-l’amour ».

En donnant pour retenir, n’oublions pas que c’est soi-même que l’on perd de vue et l’autre que l’on valorise de manière excessive.

Faire l’amour avec un(e) complice ou avec son conjoint pour se détendre sans désir

Une autre croyance tenace voudrait que la relation sexuelle obéisse toujours à de nobles motivations. C’est oublier que nous sommes aussi des mammifères, régis par nos pulsions, nos hormones et nos sens.

Faire l’amour est une façon de libérer son trop-plein de stress et de goûter, pendant quelques minutes ou quelques heures, la paix du corps et de l’esprit. En éprouvant du plaisir, nous libérons des endorphines, ces molécules euphorisantes qui nous font voir la vie sous son meilleur jour.

Quant à l’orgasme, il s’accompagne la plupart du temps d’une profonde sensation de légèreté, d’un vide apaisant. Il y a problème quand la femme sent que l’homme veut se servir de son corps dans le seul but d’évacuer son excès de stress.

Les approches sensuelles, massages, caresses, siestes partagées, sont une façon gratifiante de se faire mutuellement du bien, sans se servir de son partenaire comme d’un objet Libre à chacun ensuite d’aller plus loin, ou pas.

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