La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Quand la peur de l’erreur étouffe l’aventure candauliste

Par Candaule le 10 juin 2019 11

Notre société nous a habitués à considérer nos échecs comme des erreurs puis comme des fautes qu’il ne faut surtout pas reproduire. Lors de nos aventures candaulistes, il peut arriver de commettre des erreurs. Des erreurs d’appréciation, des erreurs de comportement, des erreurs qui, dans le sens général, sont autant de chances que nous offre la vie pour faire évoluer la relation que nous avons avec nous-mêmes ainsi que notre relation de couple. C’est ce concept que je vous propose de voir ensemble, un cheminement que je vous propose de partager avec moi afin de faire preuve de bien plus d’indulgence vis-à-vis de soi-même et de votre partenaire.

Il n’y a pas de parcours candaulistes sans embûches, il n’y a pas de couples candaulistes qui n’aient un jour trébuché sur une difficulté à laquelle ils aient été confrontés lors d’une aventure. Ce sont parfois ses mêmes difficultés qui nous font ouvrir un peu plus notre cœur à l’autre et mieux le comprendre. Ce sont ces moments de doutes, ces difficultés rencontrées qui nous font aussi avancer sur le cheminement de la rencontre charnelle.

Nous sommes ici dans un domaine que l’on peut appeler "l’écologie relationnelle"
Nous pourrions dire que la vie n’est qu’une succession d’erreurs. Aujourd’hui la réponse sociétale face à la dissonance humaine est parfois hystérique. Curieusement aujourd’hui lorsque l’on se trompe, on est tout de suite pénalisé et cela depuis le plus jeune âge : « Tu t’es trompé ce n’est pas bien ! ».

Nous finissons par associer l’erreur à quelque chose de coupable, à une faute à tel point que nous pensons devoir être irréprochables. C’est quelque chose de tellement ancré en nous, que nous avons peur dès que nous nous essayons à de nouvelles pratiques, à de nouvelles expériences, qu’elles soient candaulistes ou pas.

Nous avons tous un jour, été maladroits et bien évidemment nous avons subi les maladresses des autres comme nous en avons commis nous-mêmes.

Qu’est-ce qui peut être considéré comme une erreur dans une aventure candauliste ?

Rappelons pour commencer que notre pratique qui sort du cadre d’une sexualité hétérosexuelle normative pourrait être considérée à tort en elle-même comme une erreur. Pour être un peu plus pragmatique, j’ai cherché à recenser quelques-unes des erreurs fréquemment commises dans notre pratique candauliste :
- tomber amoureuse de son amant
- ne pas utiliser de préservatif
- voir son amant sans que son partenaire en soit informé
- faire une scène de jalousie quand on se retrouve dans l’intimité du couple
- exercer une forme de contrôle excessive concernant les modalités de réalisation
- adresser des reproches à son/sa partenaire
- imposer à l’autre

Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive, elle pourrait être augmentée sans limites. Nous pourrions même dire que notre pratique nous expose plus que de coutume au risque d’erreur. Au bout du compte, l’erreur pourrait même être considérée comme une composante à part entière. En effet, rappelons que cette pratique ne fait l’objet d’aucun manuel, d’aucune normalisation restrictive. L’erreur pourrait donc être considérée comme le terreau de notre relation de couple. Une constante qu’il faut accepter et qui permet à la relation de couple de se construire. Plus que l’erreur, c’est plutôt la peur d’en commettre une ou d’en reproduire une déjà faite qui serait un frein à une évolution favorable de la relation de couple.

Quels sont les risques de la peur de l’erreur ?

La peur de faire une erreur ou de subir l’erreur que pourrait faire notre partenaire nous conduit à adopter différentes stratégies adaptatives.

Ne plus oser
Lorsque l’on a commis une bêtise qui a généré de la souffrance chez son partenaire, il est tout naturel de ne plus oser essayer. Lorsque l’on a vécu douloureusement les conséquences d’une erreur de son partenaire, il est possible de ne plus vouloir investir à nouveau une pratique. Je m’explique : votre épouse prend l’initiative d’inviter votre complice dans le lit conjugal pour vous faire une surprise au retour de votre journée travail. Vous rentrez à votre domicile et vous les surprenez sous la couette. Pour vous, c’est inadmissible, elle vous a trahi, elle a trahi votre confiance. Le scandale éclate !

Cela restera pour chacun d’entre vous comme quelque chose de traumatisant. Madame n’osera plus vous surprendre par peur de vous blesser. Elle s’appliquera à rester dans le cadre que vous lui fixez. Votre relation sera alors limitée, vous resterez dans ce que vous connaissez sans plus jamais explorer de nouveaux territoires.

Tout contrôler
Lorsque l’on a vécu l’erreur de l’autre de manière douloureuse, nous cherchons tout naturellement à éradiquer l’origine de cette erreur. Nous cherchons alors à tout contrôler. Le contrôle que nous exerçons alors, s’il nous protège d’éventuelles erreurs, a l’inconvénient de nous éloigner du lâcher prise qui n’est autre que le seul accès au plaisir. Par ailleurs, si vous craignez la « fausse note », la meilleure option sera pour vous de ne plus jouer. Vous éradiquez crée ainsi la vie.

Notre relation à la maladresse est tellement maladive qu’elle en devient nocive et toxique. Nous nous trompons complètement car il est important de considérer que l’erreur fait partie de la nature humaine. La pratique candauliste peut nous apprendre à discerner, à prendre du recul mais il nous faut avant tout accepter d’être faillible. Alors s’il nous arrive de nous tromper, s’il arrive que notre partenaire se trompe, ce n’est pas si grave. N’oublions pas de faire preuve d’un peu de bienveillance

Comment guérir cette peur de faire une erreur ?

Souvent les personnes qui sont victimes de l’erreur qu’elles ont pu commettre ou que l’on a pu commettre à leur encontre nécessite qu’elles commencent avant tout à prendre soin d’elles-mêmes.

Arrêter de culpabiliser
Lorsque l’on commet une erreur de faire souffrir l’autre, il nous arrive fréquemment de culpabiliser. Il est important de ne pas nier l’erreur, mais plutôt de prendre de la distance vis-à-vis des conséquences qu’elle pourrait avoir. Effectivement, il y a des erreurs qui peuvent être effectivement graves. Ce sont alors les conséquences de cette erreur qui n’ont pas été convenablement mesurée.

Mais prenons plutôt un exemple :
Madame s’est laissée porter par le désir qu’elle éprouvait pour un des invités. Emportée par l’enthousiasme et l’euphorie de la rencontre au cours d’une soirée un peu arrosée, elle n’a pas mesuré le regard des autres convives sur cette complicité naissante et le temps passé alors qu’ils avaient prétexté sortir fumer une cigarette.
Il est important d’apprendre à relativiser l’erreur. C’est notre lot à tous. Nous faisons tous des erreurs. Il est donc important de ne pas jeter la pierre.

Il existe pour ce faire une petite astuce : ne dites pas " pourquoi j’ai fait ça" une interrogation qui vous conduit à vous justifier alors qu’il est préférable de dire : "comment en suis-je arrivé à faire ça ?" Car à cette question vous devriez naturellement répondre par une succession de faits. Vous verrez que très rapidement, vous adopterez une démarche plus explicative qui vous permettra sans conteste d’arrêter de culpabiliser.

Adopter un regard bienveillant vis-à-vis de nous-mêmes
Il est important de ne plus se regarder de manière impitoyable et de comprendre que l’erreur fait partie de notre humanité. Nous ne sommes pas fondamentalement bons mais plutôt fondamentalement humains. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être bon ou mauvais. L’humain est maladroit, il trébuche. Nous sommes cela. Si nous nous trompons, il est important de se rappeler que le voisin aussi se trompe. Alors si nous adoptons un regard bienveillant vis-à-vis de nous-mêmes, nous améliorons naturellement notre rapport à l’autre.

Apprendre la bienveillance vis-à-vis de soi-même, c’est aussi apprendre à être bienveillant vis-à-vis de son partenaire. Le rapport que vous avez avec vous-même n’est que le reflet du rapport que vous avez avec l’autre. C’est une disposition d’esprit orientée vers la compréhension et l’indulgence envers autrui mais bien sûr et avant tout envers soi-même.

La bienveillance, c’est cherché en premier lieu à mieux se comprendre soi-même et mieux comprendre l’autre, entrer en relation avec l’autre et ainsi adopter des comportements positifs.

Apprendre l’exigence de délicatesse
Pour beaucoup de personnes, il est important d’être meilleur et de se surpasser. Bien souvent, on associe la notion de performance à la notion de résultat. En réalité, c’est une véritable maltraitance une véritable violence qui conduit ces personnes à une forme d’arrogance. Car il n’est pas de garantie même lorsque l’on est performant et le souci de la performance passe indubitablement par le contrôle et éloigne du lâcher prise. C’est en cela que le souci de performance est une véritable maltraitance.

Aujourd’hui, pour nous dépasser, il nous faut utiliser notre exigence qui n’est pas celle liée à la perfection. Cette exigence de perfection est, au fil du temps, toxique car elle se bâtit au détriment du bien-être et de l’épanouissement de l’individu tout comme elle se fait au détriment de la relation de couple. Il me paraît donc indispensable d’apprendre l’exigence de délicatesse.

Une exigence de délicatesse qui conduit inévitablement l’individu à plus de subtilité et à cultiver la légèreté, tout en acceptant la richesse des nuances de l’émotion que permet le lâcher prise.

En conclusion

Osez la fausse note, oser faire une erreur, c’est se réapproprier sa vie. L’erreur qui nous rend libre, c’est celle qui va nous enseigner l’amour très paradoxalement. Quels sont les couples candaulistes qui n’ont pas fait d’erreurs parfois douloureuses, il ne faut pas se le cacher.

L’erreur constitue la vie en elle-même, elle vient nous déranger dans nos habitudes de couple candauliste, nous surprendre, nous éveiller. Nous la considérons d’abord comme une intrusion agressive au sein des accords que nous avons passés. Pourtant ce que nous considérons comme un attentat émotionnel nous conduira plus tard à accepter cette erreur comme une nouvelle norme de notre complicité candauliste.
Car lorsque vous acceptez d’oser faire des erreurs, vous acceptez tout simplement de ressentir, de vivre. C’est de cela dont votre couple se nourrit : les émotions que vous offre la vie !

N’oublions pas que nombre de personnes n’ose pas, par crainte de faire des erreurs et la vie passe….

Cet article vous a plu, n’hésitez pas à partager avec nous des erreurs que vous avez pu commettre lors d’aventures candaulistes comme dans votre relation de couple.

11 commentaires

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par cfraser le 5 mai 2020

Merci pour cet article :)

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Riton le 20 décembre 2019

Encore un article qui apporte du sens et nous donne réflexion, merci Candaule !

peut être un petit manque dans l’article par rapport à "l’erreur inexcusable" de notre monde jetable.

Ne dit on pas qu’on apprend toujours de ses erreurs ? c’est l’erreur qui fait bien plus avancer que d’évoluer dans la normalité (sans erreur).

le passage important dans l’article est de se poser la question comment j’en suis arrivé là et non de s’auto-flageller parce qu’on a mal fait.

Et puis il faut aussi savoir relativiser les erreurs sont elle vraiment si grandes et graves que cela, par rapport à une maladie incurable d’un proche, le décès ...

et comme dit dans un précédent commentaire, il faut savoir pardonner.

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Gherard le 15 octobre 2019

Bonsoir et Bravo a tous de cette vision moderne des échanges
Couples ou pas couples je pense que nos sociétés doivent se dirigé vers des relations ouvertes ou chacun/cune puisses trouver son épanouissement , cependant guidé par un mettre mot
La Franchise

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par loup.colombine le 15 août 2019

SUPER ARTICLE et très belles réflexions

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Lefou le 28 juin 2019

Un 2 X 2 est une expérience dont le couple ressort transformer. Pour moi cela c’était aussi beaucoup mieux passé du côté de ma femme et Philippe que de mon côté et cela a contribué au développement de mes fantasmes de trio HHF puis candauliste.

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par topmodel le 27 juin 2019

Nous avons pratiqué l’échangisme, puis le triolisme HHF dans les années 80. C’était une sensation particulière de pénétrer son épouse juste après que son amant l’ai remplie de sperme. Ce n’est plus possible aujourd’hui. Nous avons ajouté le candaulisme, mon épouse voit un amant un peu plus d’une fois par mois.
Autrefois nous faisions de l’échangisme avec un couple et quand nous nous sommes revus nous avons convenus tous les quatre que Thierry et mon épouse pourraient se voir comme il voulaient car ils avaient toujours mieux fonctionné que son épouse et moi. Depuis un an ils se voient donc très régulièrement sans que les conjoints avec l’assentiment des conjoints qui sont informés chaque fois de l’heure et du lieu.
C’est quelquefois chez nous, quelquefois chez eux. J’assiste de temps en temps à leurs ébats (sans participer) et ils se voient aussi dans d’autres endroits (sauna échangiste, nature) et ils ont passé un week end ensemble (2 nuits à l’hôtel). Je m’entends très bien avec son amant et comme nos deux couples se reçoivent "hors échangisme" nous parlons régulièrement tous les quatre de ce qui n’est pas leur "liaison" mais leur relation sexuelle. L’agrément de la formule est que tout se fait dans une grande sérénité, les acteurs prennent leur plaisir sans que les conjoints se sentent exclus ou frustrés.
Mon épouse n’envisage pas d’arrêter et je n’envisage pas de lui demander.

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par jack1950 le 18 juin 2019

Un jour on m’a dis que " La vraie science de l’amour est aussi de savoir pardonner les erreurs de l’autre " . Et j’y ajouterais que c’est aussi de savoir s’y adapter. Quand après la naissance de notre premier enfant, ma femme a eue des relations intimes avec son Kiné, je le lui ai pardonné mais aussi j’ai fait mon méa culpa et je lui ai fais plus souvent l’amour. Mais cette vision de ma femme avec son Kiné ne m’a jamais quitté. Et quand après quelques années de mariage ( 15 ans) je lui ai proposé de reprendre un amant, c’est elle qui s’est posée beaucoup de questions. Mais et avec l’aide d’un ami elle a fini par refranchir ce pas de ce que j’appelle l’infidélité par consentement mutuel. Non cela n’a pas été une erreur, car la savoir heureuse a toujours été ma principale préoccupation. Et quand on parle d’erreurs :
- tomber amoureuse de son amant : oui ma femme m’a plusieurs fois avouée avoir été amoureuse de son amant, mais aussi parce que sans un minimum d’attirance jamais elle n’aurait pu avoir des relations intime avec lui.
- ne pas utiliser de préservatif : quand on a débuté notre vie candauliste au milieu des années 80, on ne parlais pas comme aujourd’hui des MST et autre IST. Il était normal a ce moment la de faire l’amour sans préservatifs. Et je dois avouer que j’ai toujours adorer de la savoir pleine du sperme de son amant. Par la suite nous avons été plus prudent et sauf avec des partenaires sur le préservatif a été de mise.
- Voir son amant : la règle a toujours été claire entre nous et on a toujours prévenu l’autre quand on voyait son amant ou maitresses.
- faire une scène de jalousie, des reproches et autres façon de se rencontrer ou de faire : nous avons toujours eu cette complicité pour se parler de ses envies et façon de faire, mais cela aussi fait partie de la science de l’amour c’est de savoir se parler.
Après plus de trente années de candaulisme on peux se dire que nous avons réussi notre vie de partage avec ses amants mais aussi de cette complicité entre ma femme et moi.

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Elbuscon le 13 juin 2019

Article très profond comme à l’accoutumée, à la fois en lui-même et par les commentaires qu’il suscite. Le regretté Michel Serres faisait observer que la fidélité éternelle des mariages d’antan ne durait que quelques années. Grossesses et guerres réduisaient l’espérance de vie à une petite trentaine d’années. S’engager pour l’éternité signifiait s’engager au mieux pour une dizaine d’années.
Avec une espérance de vie qui atteint les quatre-vingts ans, qui, aujourd’hui, s’engagera sincèrement et sérieusement pour une éternité de soixante ans ?
Malgré la généralisation des divorces, la durée réelle des mariages est devenue beaucoup plus longue qu’au début du siècle dernier.
La morale canonique ne pouvait pas suivre cette évolution et les mots « faute » et « erreur » restent synonymes. Or, la faute relève de la culpabilité et l’erreur de l’errance, c’est-à-dire du voyage zigzaguant sur les routes de l’expérience.

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Lefou le 12 juin 2019

Sujet sensible ... la majorité d’entre nous pêche comme moi par omission. Après de premières expériences et plusieurs années réussis, grâce à mon meilleur ami entreprenant, il faut poursuivre... En région parisienne elle était resté soumise à Philippe comme à Tony qu’il avait invité pour pimenter certaines soirées. Une fois éloigné, il faut avoir le courage de provoquer sa femme pour qu’elle parte en chasse. Au top de ses formes après plusieurs années de débauches, elle en avait très envie. Elle m’avait Dit : Nous pourrions nous amusez de nouveau ! ... J’ai botté en touche entre peur et fantasme, je ne connaissais rien au candaulisme. J’aurai du l’accompagner en club pour la laisser parader et faire les rencontres nécessaires à notre épanouissements sexuels...

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Candaule le 12 juin 2019

Merci cher SLYNUD pour le compliment.
Je considère moi aussi que notre pratique ce doit d’être vécue avec légèreté comme la vie !!

C’est une formidable possibilité pour explorer nos désirs et exposer notre corps à de nouvelles sensations et notre esprit à de nouvelles émotions !!!

La vie nous offre tellement d’opportunités que nous ne devons pas craindre de faire des erreurs.

Il nous faut rassurer notre partenaire et relativiser les conséquences d’une éventuelle erreur pour lui permettre d’oser !!

Mais vous, vous en pensez quoi ?

La pratique candauliste et la peur de l’erreur

Par Slynud le 12 juin 2019

Très bon article ! Merci !
Je pense qu’on peut aussi essayer de prendre parfois (et surtout quand il s’agit de désir) la vie comme un terrain de jeu, s’autoriser des expérimentations et mettre un peu de légèreté, ce qui permet de surmonter nos erreurs en se disant que finalement, tout ça n’est pas si grave et la vie continue.