
Au fil de l’évolution de son couple, chacun découvre que l’aventure candauliste est un mélange d’expériences sexuelles mais aussi amoureuses, de fragilités et de forces qui font vibrer ensemble.
Alors si c’est bien l’alliage entre la dimension sexuelle et la dimension amoureuse qui fait la singularité de chacune des complicités candaulistes rencontrées, c’est surtout l’attention portée à la relation par chacun qui fera sa force et garantira sa pérennité.
Alors, découvrons ensemble les 3 phases qui caractérisent une complicité candauliste et plus généralement la relation amoureuse.
La phase de codépendance
La première phase qualifiée souvent de fusionnelle ou de symbiotique, parfois de passionnelle, pourrait-être symbolisée par l’équation :
1 + 1 = 1
Précisons tout de même qu’il est peu fréquent qu’un couple se retrouve autour d’une pratique candauliste durant cette première phase. Cependant quand c’est le cas, cette phase peut prendre des intensités et des formes différentes selon la rencontre amoureuse. Il y a cependant une caractéristique qui est présente et observable dans toute relation naissante : la vitalité de chacun des partenaires.
C’est une forme d’extase amoureuse, une phase relativement passive au cours de laquelle il suffit de se laisser emporter par ses sentiments et ses sensations. Portés par cette vitalité, les couples qui découvrent les plaisirs candaulistes lors de cette phase, n’hésitent pas à faire des choix et explorent de très nombreuses facettes de notre pratique avec beaucoup d’enthousiasme.
Au cours de cette phase, l’accent est mis sur les expériences candaulistes qui favorisent les désirs communs et les complémentarités en termes d’aventures. Par exemple : si Madame est exhibitionniste et Monsieur voyeur, leurs pratiques candaulistes peuvent, par exemple, naturellement en soirée, s’épanouir sur un parking.
Et après être devenu des experts passionnés de certaines pratiques candaulistes, que fait-on ? Voici la principale interrogation à laquelle tous les couples devront répondre. Chacun bien sûr y apportera sa propre réponse.
Il existe, deux voies possibles ensuite :
- La quête perpétuelle de la passion. L’individu fuit la relation dès que les signes avant-coureurs de la fin de cette phase passionnelle apparaissent (confusion entre amour passionnel et amour mature). Il n’y alors pas d’autres stratégies pour lui que de rechercher une nouvelle rencontre amoureuse et recommencer indéfiniment ce cycle de passion puis de déception.
- La nostalgie de cette passion. C’est une variante de cette quête de la passion. L’individu reste en relation amoureuse avec la même partenaire. Une nostalgie concernant ses débuts candaulistes, les premières aventures s’installe. Enfermé comme dans une boucle, l’individu utilise toute l’énergie nécessaire à faire évoluer son couple pour retrouver, reproduire l’émotion des premières aventures.
Mais notre pratique nécessite un investissement, une énergie, un engagement qui permet d’évoluer et d’explorer d’autres pratiques candaulistes pour s’orienter vers une liberté responsable….
La phase d’indépendance
La deuxième phase, nécessite d’accepter que sa relation de couple candauliste évolue vers une phase qui semble plus individuelle. Au cours de cette phase chacun des partenaires va se réapproprier ses propres qualités et identifier les limites de son/sa partenaire. Alors que le dicton de la première phase serait « l’amour rend aveugle » cette seconde phase nous rend une certaine vue elle pourrait être symbolisée par l’équation :
1 + 1 = 2
Plusieurs qualificatifs sont associés à cette seconde phase : la diffusion, la contre dépendance… quel que soit le terme employé, cette seconde phase correspond au début d’un véritable travail relationnel d’approfondissement des notions d’indépendance et de codépendance.
Dans cette seconde phase, les différences vont focaliser notre attention : "elle a besoin de sentiments alors que j’aimerais que nos aventures candaulistes soient basées sur ses pulsions "ou encore "elle préfère que je ne sois pas là quand elle est avec son amant alors que j’adore regarder ". Nous éclairons émotionnellement notre relation amoureuse en intégrant ce que nous avions passé sous silence.
Conscients de leurs différences, chacun des partenaires respectifs va découvrir l’intérêt de partager et vivre ses désirs avec l’autre. Le plus souvent chacun des 2 partenaires va négocier avec l’autre ce qu’il a envie de vivre, d’expérimenter. C’est ce que certains qualifient de couples juxtaposés. Ce type de couple candauliste peut perdurer de nombreuses années dans une relative harmonie sans conflit majeur apparent. Leur dynamique s’appuie souvent sur un ensemble de règles, implicites ou explicites qui leur permet de gérer cette forme de "covivance".
Ce mode de fonctionnement candauliste peut apporter une certaine stabilité associée à une grande liberté. Il est fréquent cependant que ce genre couple rencontre des difficultés lors de la survenue d’un événement qui n’entre pas dans le cadre des règles acceptées conjointement. Ce peut être le cas notamment lorsque Madame éprouvent des sentiments pour l’un de ses amants, ce qui nécessite une implication plus forte de chacun des 2 partenaires dans la relation de couple. Cette contrainte nouvelle peut alors apparaître comme incompatible avec la liberté recherchée. Cependant cette phase permet d’importer dans son couple de nouvelles émotions, des pratiques différentes
La phase d’interdépendance
Certains couples décideront, de poursuivre tout de même la relation candauliste avec leurs conjoints en explorant les voies qui permettent de vivre des expériences candaulistes sans renier son identité, ses besoins et ses valeurs. Il y a moi, il y a toi et il y a le couple plus riche que la simple juxtaposition de 2 individualités. C’est là la 3e phase que nous pourrions écrire par l’équation :
1 + 1 = 3
Cette relation construite entre deux individus distincts, et si possible autonome, symbolise la volonté de construire une relation, comme un pont reliant 2 individualités distinctes et respectées. Ce lien peut prendre une multitude de formes relationnelles qui dépendront des expériences candaulistes vécues, du cheminement intellectuel parcouru et des attentes de chacun.
Conclusion
Pour finir, rappelons que nos blessures d’enfance et nos schémas relationnels jouent un rôle majeur dans notre capacité à passer de la phase de codépendance à la phase d’indépendance, puis à la phase d’interdépendance. Enfin il est important de rappeler que le passage d’une phase à l’autre n’est pas définitif : il y a des temps de régression, d’accélération, de stagnation dans la relation…
Retenons qu’au bout du compte, il ne faut se poser qu’une question :
Cette complicité candauliste que j’ai construite avec mon/ma partenaire est-elle un élément d’aliénation de mes valeurs et de mon énergie ou un facteur d’épanouissement ?
3 commentaires
L’évolution d’un couple candauliste, différentes phases
Par Candaule le 6 mars 2019
Merci DOMI, Merci ELBUSCON, Merci à tous pour vos encouragements !!!
Je fais de mon mieux pour vous faire partager ce qui peut nous aider à comprendre et épanouir la relation de couple.
Et puis j’ai été rejoint dans ma démarche par une sexologue, une auteure.....
Si vous avez des compétences à nous faire partager, n’hésitez pas à me contacter !
Au plaisir de vous lire.
L’évolution d’un couple candauliste, différentes phases
Par Elbuscon le 6 mars 2019
Bravo pour cette gourmandise conceptuelle.
Que disent les adultes ? : « merci. »
Que disent les enfants ? : « encore ! »
Complètement d’accord avec DOMI.
L’évolution d’un couple candauliste, différentes phases
Par domi le 4 mars 2019
Juste très heureux de relire Candaule ici, le récit serait peut être plus parlant si vous ajoutiez des exemples personnels, vous et votre si jolie brune dans l’une où l’autre de ces étapes. Mais quel plaisir de vous revoir ici. Donc, encoreeeeeee.
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